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Au jeu des équipiers pour Verstappen-Pérez, aucune compétition n’a eu lieu

Formule 1

Quelques jours après la fin de la saison 2023, revenons sur la performance de Redbull Racing en examinant la bataille interne entre ses pilotes. Au sein de l’équipe championne, la compétition entre le Néerlandais et le Mexicain a été déséquilibrée, voir n’a même pas eu lieu.

La saison 2023 de la Formule 1 a été une véritable chasse gardée pour Red Bull Racing qui, avec sa RB19, a raflé la mise, remportant avec une avance confortable le titre des constructeurs puis celui des pilotes avec Max Verstappen, couronné pour la troisième année consécutive, et Sergio Pérez à la deuxième place, mais à une distance considérable de son coéquipier. Analysons les performances des pilotes de l’écurie anglo-autrichienne. La Red Bull RB19 a écrasé la concurrence en remportant vingt-et-une victoires sur vingt-deux Grands Prix disputés. Dix-neuf de ces victoires ont été décrochées par Max Verstappen : le Néerlandais étenait déjà le record en une seule saison avec quinze victoires en 2022, et il a maintenant repoussé ce record encore plus haut.

Il est également à noter les quatre victoires de Verstappen dans les courses sprint, ce qui porte le total à un nombre impressionnant de vingt-trois victoires. Quant à Sergio Pérez, le Mexicain compte les victoires en début de saison à Djeddah et à Bakou, où il a également remporté la course sprint. Après cela, Pérez n’a pas réussi à monter sur la plus haute marche du podium, conservant cependant sa deuxième place au classement général. La Red Bull RB19 a pulvérisé le record de la redoutable McLaren MP4/4 de 1988, qui avait remporté quinze Grands Prix sur seize disputés. Il convient de noter que les deux monoplaces, autrichienne et de Woking, étaient équipées de moteurs Honda et que toutes deux ont manqué le sans-faute, à cause de Ferrari…

Max Verstappen a surpassé Sergio Pérez également en termes de pole positions. Le Néerlandais a décroché douze pole positions dans les courses principales contre seulement deux pour le Mexicain, souvent contraint de partir depuis les dernières lignes de la grille suite à des problèmes en qualifications. La course de Pérez à Monaco, où il a démarré vingtième et dernier à cause de qualifications désastreuses, est emblématique. A Melbourne et à Losail, Pérez a même dû prendre le départ depuis la voie des stands en raison du remplacement de nombreux composants de sa monoplace, compromettant ainsi sa course. Excepté les pôles à Djeddah et à Miami, le Mexicain n’a obtenu qu’une troisième place à Bakou et une deuxième à Spa-Francorchamps. Alors que Pérez a généralement décroché des qualifications en troisième ou quatrième ligne, Verstappen n’a manqué la première ligne qu’à Djeddah, Miami, Spa, Singapour et Austin. Cela n’a pas empêché le champion du monde de remporter les deux manches américaines et la course belge avec des remontées spectaculaires… Et même dans les tours rapides, Max Verstappen n’a laissé aucune chance à Pérez ou aux autres adversaires. Le Néerlandais a réalisé le tour le plus rapide dans neuf courses, contre seulement deux fois pour Pérez à Melbourne et à Montréal.

Cependant, ce chiffre est peu indicatif car, à l’exception de Djeddah, Bakou et Singapour, Max a ensuite remporté chaque course. Le score final est une autre preuve de la suprématie de Verstappen : 575 points contre « seulement » 285 pour Pérez. Récemment, aucun pilote n’avait remporté un titre de champion du monde de Formule 1 avec une avance de 290 points sur le deuxième classé. Même dans le classement des constructeurs, la suprématie de Red Bull est évidente : 860 points contre « seulement » 409 pour Mercedes et 406 pour Ferrari : les écuries adverses ont été pratiquement « doublées ». Red Bull est ainsi montée à six titres de constructeurs et sept titres de pilotes. On peut vraiment dire que l’équipe fondée par Dietrich Mateschitz sur les cendres de Jaguar en 2005 est entrée dans son deuxième « âge d’or » après celui du début des années 2010 avec Sebastian Vettel. Au cours des prochaines années, y aura-t-il une équipe capable de briser la suprématie des voitures de l’écurie dirigée par Christian Horner ?

Adel CHOUKRI

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